La fast fashion se caractérise par la production rapide et à bas coût de vêtements inspirés des tendances éphémères. Cette industrie a modifié notre rapport à la mode, incitant les consommateurs à acheter plus souvent, à moindre coût. Le revers de la médaille est que cette production massive engendre une quantité astronomique de déchets textiles. Chaque année, des millions de tonnes de vêtements sont produits, achetés, et jetés dans un cycle effréné. Selon l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME), environ 700 000 tonnes de textiles sont mises sur le marché en France chaque année, et moins de 20% sont recyclés. Lorsque les vêtements sont jetés, ils finissent souvent dans des décharges ou sont incinérés. Dans les décharges, les textiles mettent des décennies, voire des siècles, à se décomposer. Pendant ce temps, ils libèrent des substances chimiques toxiques dans le sol et les nappes phréatiques. Lorsqu'ils sont incinérés, ils émettent des gaz à effet de serre et d'autres polluants dans l'atmosphère, contribuant au changement climatique et à la pollution de l'air.